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En 1844, l'artiste Bertall est chargé de représenter le comte et la comtesse de Mortsauf, capturant leur essence avec une précision remarquable. Le comte, vieilli prématurément et à l'air maladif, est dessiné avec une canne, tandis que la comtesse, dévouée et maternelle, est entourée de ses enfants. Ces illustrations, approuvées par Balzac, seront réutilisées dans diverses éditions, y compris celles d'Alexandre Houssiaux en 1855 et des frères Lévy au début du 20e siècle.

L'iconographie des éditions illustrées du Lys dans la vallée se diversifie à partir de l'édition Conard de 1927 et enrichit l'expérience de lecture du roman en mettant en lumière certaines scènes spécifiques du récit.

À plusieurs reprises, H. de Balzac décrit en filigrane Mme de Mortsauf pratiquant l’art de la tapisserie. À travers le prisme de la pratique de la tapisserie, quelle dimension H. de Balzac veut-il donner au personnage de Mme de Mortsauf ?

Cette séquence permet aux enseignants d'aborder la notion de personnage. L'analyse des correspondances et des différences de traitement d'une même scène - celle de première vue - est une invitation à mener une réflexion plus générale sur l'évolution de la perception du sentiment amoureux et sur l'évolution littéraire et artistique du topos. Comment le caractère « inaugural et causal » (Leurs yeux se rencontrèrent, Jean Rousset) de la rencontre amoureuse permet-il à l'artiste, conscient des attendus et des contraintes liés au traitement du topos, de singulariser l'événement ?

Voir comment Balzac construit ses personnages, tant d'un point de vue stylistique que substantif et se demander ce que cette construction nous apprend sur la vision balzacienne de l'être humain, et sur le rôle de l'artiste.

Comment décrire le quotidien d'une aristocrate de province au XIXe siècle ?

Travail qui s'inscrit dans l’enseignement d’exploration "Littérature et société" et le thème "Écrire pour changer le monde : l’écrivain et les grands débats de société."

Voir comment Balzac construit la figure de ses personnages et se demander ce que cette construction nous apprend sur la vision balzacienne de l'être humain.

En 2013, Émilie Sandre revisite Le Lys dans la vallée de Balzac à travers une adaptation théâtrale poignante. En mettant en lumière la voix étouffée d'Henriette de Mortsauf, Sandre explore la tragédie d'une femme déchirée entre devoir et passion. Cette réinterprétation moderne et humaine du roman, soutenue par une scénographie évocatrice, invite le spectateur à redécouvrir les profondeurs cachées de ce chef-d'œuvre intemporel.

Laure Surville (1800-1871) est la sœur cadette de Balzac. D’un an plus jeune que son frère, elle en est très proche comme en témoigne la correspondance qui s’établit entre eux dès qu’Honoré quitte le foyer parental. Après la mort du romancier, elle publie quelques textes dont une biographie : Balzac, sa vie et ses œuvres, d’après sa correspondance (Librairie nouvelle, 1858), et un ouvrage intitulé Les Femmes de H. de Balzac. Types, Caractères et Portraits précédés d’une notice biographique par le bibliophile Jacob (Paris, éd. Vve Louis Janet, 1851). Cet ouvrage, illustré de quatorze magnifiques portraits gravés sur acier d’après les dessins de G. Staal, présente des analyses de personnages féminins de La Comédie humaine, enrichies d’extraits des œuvres dans lesquelles ils apparaissent. L'extrait suivant restitue le texte intégral du chapitre consacré au personnage d'Henriette de Mortsauf.

Le Lys dans la vallée est une œuvre autobiographique et poétique qui explore l'éducation sentimentale de Félix de Vandenesse. À travers une longue lettre, Félix confie à sa fiancée son amour tragique pour Henriette de Mortsauf, une femme mariée et vertueuse. Ce roman, riche en symboles, mêle histoire d'amour, réflexions philosophiques et critiques sociales, sur fond de paysage tourangeaux magnifiés par Honoré de Balzac.