La Pucelle de Thilouze - Thilouze
Le seigneur de Valesnes, lieu plaisant dont le chasteau n’est point loing du bourg de Thilhouze, avoyt prins une chétifve femme, laquelle, par raison de goust ou de desgoust, plaisir ou desplaisir, maladie ou santé, laissoyt ieusner son bon mary des doulceurs et sucreries stipulées en tous contracts de mariaige.
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Et là-dessus elle sortit du paouvre logiz de son parent, et vint au chasteau de Valesnes, pour y servir la dame, qui la treuva fort iolie et à son goust.
Quand ceulx de Valesnes, Saché, Villaines et aultres lieux, apprindrent le hault prix donné de la pucelle de Thilhouze, les bonnes femmes de mesnaige, recognoissant que rien n’estoyt plus prouffictable que la vertu, taschèrent d’élever et nourrir toutes leurs filles pucelles ; [...].
Nathanaël Gobenceaux (musée Balzac, Saché)