Les collections du musée Balzac représentent environ 2300 pièces (sculptures, peintures, imprimés, manuscrits, estampes, dessins, photographies, matériel d'imprimerie, mobilier). Ces collections ont été principalement constituées grâce aux six donations de la famille Métadier et de Bernard-Paul Métadier au département d’Indre-et-Loire. Elles ont également été enrichies par plusieurs grandes acquisitions du département d’Indre-et-Loire.

Éditions anciennes de l’œuvre de Balzac, collection musée Balzac, photo C. Raimbault, CD37.

>> Voir les collections en ligne sur Joconde

 

Le fonds précieux d'imprimés

Les collections d'imprimés du musée Balzac (environ 1000 pièces) se composent principalement du fonds précieux donné par Bernard-Paul Métadier et du fonds Samueli. Au travers des différentes donations, Bernard-Paul Métadier a enrichi la collection d’imprimés du musée Balzac au fil de ses intérêts personnels. Ainsi, certains thèmes ont été privilégiés : la Touraine de Balzac, le Paris de Balzac, Balzac et les sciences, Balzac et l’imprimerie. Le fonds Samueli a été acquis par le Conseil général d'Indre-et-Loire en 2002 avec le soutien financier de la DRAC et de la région Centre. Il se compose d'environ six cents volumes reliés. Il s'agit d'un ensemble exceptionnel réuni durant plusieurs dizaines d’années par Jean-Jacques Samueli, collectionneur passionné. Ce fonds comprend notamment toutes les œuvres de jeunesse que Balzac a publiées sous des pseudonymes divers. Ces premières œuvres d'un auteur alors totalement inconnu sont devenues, aujourd'hui, pratiquement introuvables. Ce fonds contient également la quasi-totalité des premières éditions des romans et nouvelles de Balzac, de très beaux exemplaires illustrés, des éditions collectives, des préfaçons et contrefaçons belges et hollandaises. Il est actuellement présenté au public au deuxième étage du musée, dans une majestueuse bibliothèque d’époque Restauration déposée par le Mobilier national.

 

Les manuscrits

Parmi ses collections de manuscrits (correspondance de Balzac et de ses contemporains), le musée Balzac conserve trois recueils d’épreuves corrigées du roman Le Lys dans la vallée, qui constituent les deuxième, troisième et quatrième dossiers d'épreuves de l'ensemble des documents qui permettent de retracer la genèse de ce roman (le manuscrit, les placards et les autres dossiers d'épreuves sont conservés à l’Institut de France dans la collection Spoelberch de Lovenjoul). Il possède également des placards corrigés de La Chine et les Chinois (neuf folios corrigées de la main de Balzac) et une édition de Louis Lambert annotée de la main de Balzac.

Honoré de Balzac, Épreuves corrigées du Lys dans la vallée, 1835, collection musée Balzac.

Jean-Louis Hector Viger, La duchesse d’Abrantès (détail), huile sur toile, milieu du XIXe siècle, d’après la miniature peinte par Ferdinando QUAGLIA vers 1812 (non localisée), dépôt du Mobilier national, Saché, musée Balzac.

Les peintures

Depuis 2013, le musée Balzac expose le portrait de la fille de Mme Hanska et celui de son gendre par Jean Gigoux, ainsi qu'un portrait de Monsieur Hanski par Giuseppe Bezzuoli. Il s'agit de collections en dépôt de la Maison de Balzac (Paris).

 

Les sculptures

Balzac a été représenté par plusieurs sculpteurs parmi lesquels David d’Angers, Marquet de Vasselot, Auguste Rodin et Alexandre Falguière dont les œuvres sont exposées au musée Balzac. Commandée par la Société des Gens de Lettres en 1891, l’œuvre de Rodin fera l’objet de très nombreuses études préparatoires dont plusieurs plâtres et bronzes permettent de retracer la genèse (collections du musée Balzac et dépôts). En 1892, Auguste Rodin vient séjourner dans la vallée de l'Indre, au Château de l'Islette, pour s'inspirer de la région natale du romancier et commencer les premières études de son Balzac.

Le musée Balzac présente également toute une série de plâtres et terres cuites de Pierre Ripert représentant les personnages de La Comédie humaine et des sculptures qui évoquent le goût personnel de Balzac pour les arts (œuvres d’après Falconet, Michel Ange, Michallon), sources d’inspiration pour ses romans.

Auguste Rodin, Balzac, étude de nu C, 1892, collection musée Balzac, photo C. Raimbault, CD37.

JJ Grandville, Grande course au clocher académique, lithographie parue dans La Caricature, 29 décembre 1839, collection musée Balzac, photo C. Raimbault, CD37.

Les estampes

Parmi sa collection d'estampes, le musée Balzac conserve de nombreuses caricatures de la première moitié du 19e siècle. Cet art, particulièrement complémentaire des études de moeurs rédigées par Balzac, s’est en effet développé pendant cette période. Notons que l’écrivain, très lié au milieu de la presse, a souvent été la cible des caricaturistes.

 

Matériel d'imprimerie

Un atelier d’imprimerie du 19e siècle est reconstitué pour évoquer le métier d’imprimeur que Balzac a exercé de 1826 à 1828. Il comprend une presse typographique Stanhope, une presse lithographique du milieu du 19e siècle, une relieuse, un massicot ancien et des casses d’imprimerie.

Casse et caractères d’imprimerie, collection musée Balzac, photo C. Raimbault, CD37.