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Introduction au Lys dans la vallée

par Brigitte Méra (Paris)

 

« Princesse de Clèves du romantisme », selon Paul Morand, « histoire des Cent-Jours, vue d’un château de la Loire », selon Alain, « analyse » selon Anne-Marie Meininger, Le Lys est d’abord le récit d’une éducation sentimentale ; une histoire d’amour contrarié, mais aussi une histoire d’absence d’amour. C’est l’histoire d’un jeune homme qui confie, dans une longue lettre, à sa fiancée toutes les raisons qui l’ont conduit à adorer précédemment une femme mariée, plus âgée que lui et qui ne lui a jamais cédé. À la suite de cette lecture, la jeune fille, comprenant qu’il l’aime toujours, malgré la mort de celle-ci, et ne se sentant pas de taille à lutter contre le souvenir de cet amour, le quitte. Nombre de lecteurs et de lectrices ayant plus ou moins partagé pareille expérience au cours de leur jeunesse, peuvent de fait se retrouver dans cette histoire qui touche à l’universel. Et cependant, cet ouvrage donne probablement à voir le récit transposé le plus autobiographique que l’auteur ait jamais écrit. « La nature avait créé en moi un être d’amour et de tendresse et le hasard m’a contraint à écrire mes désirs au lieu de les satisfaire », déclare au reste Balzac, à Mme Hanska le 24 mars 1836. Si dans l’ouvrage, il est question des « deux enfances » de Félix et de ses « deux femmes », comment ne pas établir un parallèle avec les deux enfances d’Honoré entre sa mère et Mme de Berny, et de ces deux femmes mêlées, Mme de Castries et Zulma Carraud qui se refusent à lui. C’est précisément dans cette interface, que réside l’un des charmes incontestés du texte !

 

Cependant, si le fil d’Ariane qui guide cette exploration est l’éducation sentimentale, son contenu brasse de fait une multitude de thèmes chargés d’affects et de sujets de réflexion, qu’il s’agisse des relations mère-fils, du désir féminin, de la philosophie politique, de la nature, de la religion, etc. Les interprétations critiques variées ont mis en relief, tantôt tel thème, tantôt tel autre, en fonction des préoccupations idéologiques ou esthétiques du lecteur. On pourrait de même, réduire les interprétations critiques à deux catégories selon qu’on applique une analyse sentimentale au roman, pris dans son ensemble, ou qu’on le lise surtout comme une histoire personnelle dominée par la figure de Balzac lui-même.

 

Dans la Préface de la première édition Werdet du Père Goriot, datée du 6 mars 1835, Balzac s’engage auprès de ses lectrices à faire enfin le portrait d’« une femme vertueuse par goût »[1] ; « la grande figure de femme promise », s’intitulant dès le 10 mars 1835, Le Lys de la vallée, dans une lettre à Mme de Castries [2]. Le nom semble provenir du Cantique des cantiques : « Je suis la fleur des champs, le lys des vallées » que Balzac utilise à plusieurs reprises, dans Falthurne entre autres. On ne saurait par conséquent être plus déterminé ! La rédaction se fera cependant en plusieurs fois et ne sera achevée qu’en juin 1836. Il est vrai que les trois quarts seront écrits en une semaine de juillet, auprès de sa maîtresse, Mme de Berny. Mais Balzac y fera par la suite des ajouts énormes, sept ou huit révisions, le récit commençant avec le Bal de Tours, et l’enfance douloureuse n’étant qu’esquissée. En 2006, le musée de Saché acquiert trois séries d’épreuves corrigées dont deux recueils méconnus de 171 et 199 feuillets offrant la totalité du texte paru dans la Revue de Paris, en 1835.

 

Entre ces deux dates, mars 1835 et juin 1836, l’auteur en publie des extraits, voyage, rédige bien d’autres textes, dont Séraphîta, se bat avec Buloz, directeur de la Revue des deux Mondes, au cours d’un procès retentissant qu’il gagne. Buloz devait en effet publier Le Lys dans cette revue prestigieuse, mais change d’avis et commence à le publier dans la Revue de Paris. Puis, sans consulter l’auteur, il fait publier le premier jeu d’épreuves à Saint Pétersbourg, causant à Balzac un préjudice commercial et littéraire considérable.

 

On a beaucoup dit que l’auteur avait décidé de refaire le Volupté de Sainte-Beuve, constatant le succès qu’avait recueilli cet ouvrage. Satisfaire son lectorat féminin est assurément une des motivations de Balzac. Mais alors pourquoi peine-t-il tant à achever Le Lys, et pourquoi s’obstine-t-il ? Mises à part les sommes déjà recueillies pour sa publication, il y a incontestablement chez lui, un désir de creuser cette veine, comme une nécessité. Cette nécessité se donne d’abord à voir dans le choix d’un roman épistolaire. Honoré ne déclare-t-il pas dans la Préface de la publication préoriginale et de l’édition originale [3], que le « roman par lettres [est le] seul système qui puisse rendre vraisemblable une histoire fictive », tout en insistant à plusieurs reprises, sur le fait « qu’il ne s’est nulle part mis en scène » ? Il semble par trop désireux de dire que « le moi n’est pas sans danger pour l’auteur » et que le « je » prête à confondre l’auteur et le narrateur. Toutes ces dénégations nous conduisent précisément à nous interroger. Et les personnages sont à ce titre particulièrement révélateurs.

 

Le narrateur, Felix de Vandenesse, est un jeune homme bien né qui a cependant la même enfance que Balzac, et partage au début la même éducation sentimentale que son auteur : « je ne pouvais rien aimer et la nature m’avait fait aimant », déclare Félix. Privés d’amour maternel, enfants délaissés, ils cherchent l’un et l’autre une mère de substitution. Pour Honoré, ce sera une amie de sa mère, Mme de Berny qui y pourvoira : il trouvera « un paradis dans le cœur de [cette] mère » [4]. Pour Félix, Henriette de Mortsauf, dont le prénom est emprunté à Mme de Castries, est cette initiatrice mal mariée, mais une initiatrice chaste et qui reporte toute sa tendresse sur ses enfants, Madeleine et Jacques. Cela n’est pas indifférent dans la mesure où Balzac reprochait précisément à sa mère son manque d’amour maternel. Ainsi que le souligne Anne-Marie Meininger [5], grâce à ce roman, l’auteur analyse avec une grande justesse les causes de ses propres manques affectifs et leurs répercussions sur sa vie amoureuse, se débarrassant par là même comme dans une analyse des entraves créées par ce « désert de l’amour ». Il est également à noter que nombre de ses alter ego, Raphaël de Valentin, Louis Lambert, Rastignac, entre autres, s’ils réalisent certaines ambitions d’Honoré, en diffèrent par leur beauté et par leur manque de génie. Certes, Vandenesse, ainsi que le fait remarquer J.H. Donnard [6] dans l’« Introduction » de La Pléiade, s’élève rapidement dans l’échelle sociale, mais c’est grâce à ses relations et par un concours de circonstances historiques. Ce n’est pas un penseur politique, mais un faible qui se laisse manipuler par les femmes.

 

Henriette de Mortsauf, condensé de la dilecta, Mme de Berny, mère sœur amante et initiatrice de Balzac, mais aussi de Zulma Carraud, amie chaste et conseillère de l’auteur, n’est de fait ni l’une ni l’autre. Mme de Berny eut plusieurs amants et, si elle est bien la conseillère es qualités de Balzac, (on relira avec amusement les remarques que Henriette adresse à Félix sur les jeunes femmes), elle n’est en aucune manière cette femme chaste et recluse. Quant à Zulma, elle était boiteuse et laide. Femme de devoir, et de tendance libérale (de gauche), elle s’offusquait beaucoup des foucades amoureuses et politiques de l’auteur.

 

Mais alors pourquoi donner à voir cette « image de la perfection sur la terre » imaginaire, ainsi qu’il l’écrit à Mme Hanska le 11 mars 1835 [7] ? D’autant qu’il introduit une autre séductrice qui n’aura pas les scrupules d’Henriette : lady Dudley. S’agit-il seulement de choisir entre les deux pour Félix ? Et qui est cette lady Dudley ? Les Dudley ont bien existé et c’est par conséquent pour l’auteur, un nom qui sonne vrai. Au reste, dans La Fille aux yeux d’or, Marsay est le fils naturel de lord Dudley. Cependant, Arabelle est là encore un personnage composite. Il y a un peu de Mme de Castries, nouvelle venue au firmament des séductrices, sèche de coeur selon Balzac, surtout parce qu’elle lui refuse son lit. Il y a surtout beaucoup de l’anglaise, Jane Elisabeth Digby, lady Ellenborough par son mariage, et qui défraie la chronique. D’abord maîtresse d’un attaché d’ambassade d’Autriche à Londres, elle est contrainte au divorce pour cause d’adultère. Un temps favorite de Louis Ier de Bavière, elle se remarie avec un noble bavarois, Karl von Venningen. Or, sur le chemin de Vienne en mai 1835, Balzac la rencontre, et est fasciné par sa liberté et son audace. Il se vantera par la suite auprès de Mme Hanska, d’en avoir tracé un portrait fort ressemblant : « Jamais je n’ai si bien vu que j’avais, dans Le Lys, très bien expliqué les femmes de ce pays en peu de mots. »[8]. Elle sert aussi de modèle à la redoutable Natalie de Manerville, comme le démontre J.H. Donnard [9].

 

Enfin le paysage joue un rôle majeur dans cette œuvre. On pourrait presque dire que le paysage est un personnage à part entière du Lys. Car dans cet ouvrage, scène de la vie de campagne très autobiographique, le paysage choisi, la Touraine, est abondamment chargé de symboles et donne à voir l’état de l’ âme des personnages. Ainsi lorsque Félix s’aperçoit que son élue vit en Touraine, il aspire « l’air avec délices », et trouve « au bleu du temps une couleur qu’il ne lui a plus vue nulle part [10]. Il est vrai que pour Balzac, tout est signe et correspondance dans la nature, l’homme étant un élément de cette nature, et la lumière corrélant l’énergie, ce fluide vital qui parcourt toute la Comédie humaine. Non seulement Balzac est né à Tours mais il a séjourné à maintes reprises en Touraine, où se trouve, si l’on peut dire, sa seconde famille. Il y a d’abord le château de Saché, qui appartient à M. de Margonne, hôte indulgent, amant de sa mère et père de son frère Henry. Ses pas l’ont maintes fois conduit de Tours à Saché comme Félix de Vandenesse. C’est d’ailleurs à Saché qu’il rédige Le Père Goriot. Ensuite plusieurs épisodes de sa vie amoureuse se déroulent dans la vallée de l’Indre : dont un à la Grenadière, chaumière exquise où il file le parfait amour avec Mme de Berny, son premier amour, pendant plusieurs mois. Au reste, Balzac évoque la vallée de l’Indre dans Ecce homo, en ces termes : un endroit où se rattachent « les souvenirs de ses progrès dans les champs de la pensée ».

 

C’est pourquoi la Touraine apparaît le plus souvent dans ses œuvres, sous un aspect riant et suave, comme une contrée bienfaisante et propice à l’amour, c’est le pays du bonheur in excellentia, même s’il est de courte durée. Cependant l’auteur chante la vallée de l’Indre parce qu’il « l’aime comme un artiste aime l’art »[11]. C’est dire que, si Félix prend le même chemin que Balzac pour aller de Tours à Saché, Honoré prend des libertés et s’autorise une topographie remaniée selon des desiderata sentimentaux et esthétiques. Clochegourde, propriété de M. de Mortsauf s’inspire de l’architecture du manoir de Vonne, situé à proximité du château de Saché où Balzac avait l’habitude de séjourner, tandis que Frapesle porte le nom de la propriété de ses amis Carraud qui habitent près d’Issoudun. Magnifique « coupe d’émeraude », puis « désert sans soleil », sous la plume de Balzac, la vallée de l’Indre prend des allures de vallée du Nil, comme le sera plus tard le minuscule jardin de tante Léonie à Combray pour le petit Marcel Proust.

 

Mais ne nous y trompons pas. Cette description fait partie d’un vaste ensemble suggérant l’authenticité d’une nature où l’homme évolue comme un « Sauvage », c'est-à-dire contrairement à l’enfer parisien, dans une sorte de paradis perdu dont il a la nostalgie. Par ailleurs le paysage est chez Balzac un élément dynamique, vibratoire, qui traduit une énergie innervant toute chose et la reliant au grand tout, et lui confère une dimension religieuse. Par des jeux de lumière, des effets de contrastes, une dynamique des couleurs et des matières résolument romantiques qui se combinent ou se combattent, le paysage s’anime et prend une dimension surréelle : l’amour infini se trouve d’après l’auteur, exprimé par cette riante vallée. Il se dramatise, acquiert une valeur spirituelle et se fait expression d’un mystère. D’autant que Balzac relie Le Lys à Séraphîta, déclarant en 1835 à Mme de Castries[12] que Mme de Mortsauf est l’« image de la perfection sur la terre » tandis que Séraphîta représente une figure de perfection dans le ciel.

 

On a beaucoup dit que Mme de Mortsauf était une sainte qui se dépouille peu à peu des vanités terrestres. Au reste, Arlette Michel remarque que « Le Lys est la version réaliste et tragique de ce qui, dans Séraphîta s’exprime dans le langage de l’utopie ». Soulignons de fait que dans « ce val d’amour », Félix et Henriette forment un moment l’androgyne désiré de Séraphîta[13].

 

Et, c’est peut-être dans la dimension spirituelle que Balzac attribue à cette histoire que figure sa plus grande originalité. En effet, Henriette, frustrée de bonheur, mais forte de son renoncement à l’amour physique, croit pouvoir puiser dans l’amour platonique, une grandeur supplémentaire et semble se résigner selon les préceptes des mystiques tels que Saint Martin, Swedenborg et Fénelon qui chante « Le Pur amour ». Elle croit ainsi pouvoir prendre appui sur cette résignation, pour mieux se rapprocher de Dieu. Or, tout change lorsqu’elle apprend que Félix est allé chercher auprès d’une autre ce qu’elle lui refusait. La jalousie la dévore, le doute s’installe et ses illusions s’effondrent. Son angélisme ne la protège aucunement contre le sentiment de révolte qui l’habite alors. S’est-elle perdue en voulant sauver sa vertu ? De fait, Pascal n’est jamais loin chez Balzac qui déclare tout uniment que qui veut faire l’ange fait la bête et que résignation et révolte sont tout aussi intenables en pareille situation. La seule issue déjà indiquée par Séraphîta consiste à accepter le doute, la solitude, le poids de la chute ou déréliction, et à demeurer « boiteuse » comme la Dona Prouhèze de Bernanos. Il y a bien continuité entre Séraphîta et Le Lys mais ce n’est pas la perfection, c’est l’impossible quête de l’absolu. Et c’est ce fil que l’auteur déroule tout au long des Études philosophiques, et plus particulièrement dans Les Proscrits. L’âme ne saurait ignorer le corps qui se venge d’une manière ou d’une autre : « En sorte que les gens de cœur périssent par l’estomac », comme le remarque Vandenesse. Quelle épitaphe ! Il faut entendre les cris déchirants de l’agonie pour mesurer le désespoir qui habite la malheureuse comparée à cet instant au Christ au mont des oliviers, et bien mal récompensée de son amour.

 

Tout se passe comme si Balzac, par cette analyse rigoureuse de la tentation vécue au quotidien et par cette doublure romanesque, se livrait à une autojustification de son propre parcours ainsi que de celui de Mme de Berny. S’y ajoute une démystification de la mysticité de madame Mère, et qui affirme la croyance en un Catholicisme social fondé sur le sens de la responsabilité, le dévouement, le don de soi, mais également sur la lucidité, « désespoir dans l’espérance »[14]. Car la lettre pourtant exigeante de Mme de Mortsauf adressée à Félix sur les devoirs reflète les subtiles nécessités du calcul et de la culture du résultat : l’éthique noble de l’honneur est en lutte avec l’intérêt bien compris et l’utilitarisme d’un Helvétius, d’un Mandeville ou d’un Bentham. Nouvelle force de gravitation du monde moral que professent aussi Constant et Say, une éthique de l’intérêt se fait jour.

 

L’ouvrage a été assez mal reçu par la critique. « Oui, tous les journaux ont été hostiles au Lys ; tous l’ont honni, ont craché dessus », déclare Balzac à Mme Hanska le 22 août 1836[15]. Il est blessé au cœur par ces critiques acerbes, alors que Mme de Berny qui vient de mourir, lui avait assuré que le Lys était « un des plus beaux livres de la langue française »… Cependant, l’ouvrage paru et son procès gagné, un séjour en Touraine le guérit de ses peines, « de [ses] fatigues », lui « restitu[e] le cerveau ». Assurément, c’est par la voix de Théophile Gautier qu’il faut apprécier la « lumineuse atmosphère » du Lys, « avec les souffles tremblants de la brise, les rougeurs pudiques de l’aurore et les brumes bleuâtres de l’encens […] »[16]. Création conjuratoire, expérience imaginaire, il y a effectivement une immense puissance dans le Lys, celle de son amour pour la Touraine, lieu poétique, lieu « des plus grandes conceptions morales », ainsi que l’écrivait l’auteur.

 

 




[1] Le Père Goriot, Pl., t. II, p. 41.

[2] Corr. Pl., t. II, p. 1070.

[3] Pl., t. IX, p. 915-916.

[4] Les Proscrits, Pl., t. X, p. 555.

[5] « Postface » du Lys,  éd. Folio, Paris, 1972, p. 333 sq.

[6] Pl., t. IX, p. 913.

[7] LHB, t. II p. 310.

[8] LHB, t. I, p. 778.

[9] Pl., t. IX, p. 893.

[10] Pl., t. IX, p. 985.

[11] Pl., t. IX, p. 988.

[12] Corr. Pl., t. I, p. 1071.

[13] Le Mariage et l’amour dans l’œuvre romanesque d’Honoré de Balzac, II, p. 829. Cf. Pl., t. IX, p. 1124.

[14] Les Proscrits, Pl., t. X, p. 551.

[15] LHB, t. I, p. 332.

[16] La Presse du 20 juin 1853.

 

Liste des abréviations utilisées

Pl. : « Bibliothèque de La Pléiade ». Édition de La Comédie humaine publiée en 12 vol. (1976-1981) sous la direction de P.-G. Castex.

Corr. Pl. : Correspondance de Balzac, éd. R. Pierrot et H. Yon, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2 vol. parus : t. I (1809-1835), 2006 ; t. II (1836-1841), 2011.

LHB : Balzac, Lettres à Mme Hanska, éd. R. Pierrot, R. Laffont, coll. « Bouquins », 1990, 2 vol.

 

 

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