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Chronologie de la rédaction

1834, 25 août : Balzac écrit à Mme Hanska qu’il a lu Volupté de Sainte-Beuve et que cette œuvre lui « a fait faire une grande réflexion ».

 

1834, entre le 25 septembre et le 18 octobre : Balzac est à Saché. Dans une lettre adressée à Mme Hanska le 1er octobre 1836, Balzac se défend de s’être inspiré de la comtesse Guidoboni-Visconti pour dessiner le portrait de Mme de Mortsauf puisque celui-ci aurait été écrit à Saché, avant qu’il n’ait fait sa connaissance.   

 

1835, 6 mars : Balzac s’engage à réaliser le portrait d’une femme vertueuse dans la préface de la première édition Werdet du Père Goriot.

 

1835, 10 mars : Balzac révèle le titre du Lys dans la vallée et précise qu’il travaille à cette œuvre depuis plusieurs mois dans une lettre à la marquise de Castries.

 

1835, mars : Balzac apporte de nouvelles précisions sur son projet dans une lettre à la marquise de Castries. Il livre le prénom de son personnage principal, Henriette. Il « espère pouvoir faire paraître l’œuvre en deux fois à la Revue des Deux Mondes. Le 1er article serait pour le 15 avril. »

 

1835, 27 avril : Félix Davin annonce la publication imminente du Lys dans la vallée dans son Introduction aux Études de mœurs.

 

1835, 1er mai : Balzac affirme avec assurance la parution prochaine du Lys dans la vallée dans la préface à la seconde édition Werdet du Père Goriot.

 

1835, 18 mai : depuis Vienne, Balzac prévient son éditeur Werdet qu’il espère pouvoir lui envoyer Le Lys dans la vallée dans dix jours.

 

1835, fin mai : toujours à Vienne, Balzac annonce à Mme Hanska qu’il se met au Lys dans la vallée le lendemain : « Je me suis juré de faire cette œuvre à Vienne, ou, sinon, de me jeter dans le Danube ».

 

1835, 12 juin : de retour à Paris, Balzac vend à Werdet le droit de réimprimer Le Lys dans la vallée qui doit paraître « prochainement dans l’une des revues littéraires de Paris ».

 

1835, 17 juillet : Balzac écrit à Mme Hanska qu’il se livre à un travail acharné pour régler des dettes. Il doit notamment donner Le Lys à la Revue des Deux Mondes.

 

1835, 20 au 27 juillet : Balzac séjourne près de Nemours chez Mme de Berny, à La Bouleaunière où il rédige une grande partie du manuscrit du Lys dans la vallée.

 

1835, 31 juillet : Buloz, directeur de la Revue des Deux Mondes et de la Revue de Paris, reçoit le manuscrit du Lys.

 

1835, 1er août : Balzac promet à Buloz de lui remettre Le Lys « tout corrigé » pour le numéro du 15 septembre de la Revue des Deux Mondes.

 

1835, mi-août : de retour d’un séjour à Frapesle chez ses amis Carraud, Balzac reçoit les premières épreuves de son roman (placards).

 

1835, 24 août : Balzac écrit à Mme Hanska que les corrections du Lys dans la vallée ont bien avancé.

 

1835, 22 septembre : Balzac remet à Buloz les premières épreuves corrigées du Lys dans la vallée (placards corrigés).

 

1835, 15 octobre : Balzac offre au Docteur Nacquart quatre jeux d’épreuves corrigées correspondant aux deux premiers articles du Lys dans la vallée que Buloz publiera dans la Revue de Paris en novembre. Les différents jeux d’épreuves sont reliés dans un même volume par Spachmann.

 

1835, 19 octobre : Balzac séjourne chez Mme de Berny, à la Bouleaunière. Il lui lit Le Lys dans la vallée qu’il continue de corriger.

 

1835, fin octobre : Balzac écrit à Mme Hanska que le « premier article » du Lys dans la vallée est terminé et qu’il lui faut encore quarante jours pour écrire les deux autres.

 

1835, avant le 15 novembre : Balzac promet à Buloz de travailler pendant huit jours au « deuxième article » du Lys.

 

1835, 22 et 29 novembre : Buloz publie les deux premiers articles du Lys dans la vallée dans la Revue de Paris (et non la Revue des Deux Mondes).

 

1835, 30 novembre : Balzac demande à Buloz un délai de huit jours pour finaliser ses troisième et quatrième articles du Lys dans la vallée.

 

1835, 27 décembre : Buloz publie le troisième article du Lys dans la vallée dans la Revue de Paris. Entre temps, Balzac a découvert que Buloz avait communiqué à la Revue étrangère de Saint-Pétersbourg, sans accord de l’auteur, le texte corrigé des placards du Lys (texte non revu, non contrôlé). Il refuse alors de livrer la suite du roman à la Revue de Paris.

 

1836, début janvier : Balzac porte plainte contre Buloz qui demande 10 000 francs de dommages et intérêts. Au début de l’année 1836, Balzac est dans l’attente de l’issue du procès et éprouve des difficultés à travailler tant qu’une date n’a été fixée pour la publication de son œuvre.

 

1836, 19 janvier : Balzac fait relier par Spachmann un second volume d’épreuves corrigées du Lys offert au docteur Nacquart : il contient sept jeux d’épreuves des deuxième et troisième articles publiés dans la Revue de Paris.

 

1836, janvier ou février ? : Balzac remet à son avocat Boinvilliers le texte imprimé dans la Revue de Paris (BZ.1999.4.1), corrigé en vue de l’édition du premier tome chez Werdet (cet ensemble de 68 folios recto/verso ne correspond pas au bon à tirer).

 

1836, 23 mars : Balzac écrit à Mme Hanska qu’il vient de donner le bon à tirer de la dernière feuille du premier volume de l’édition Werdet du Lys dans la vallée.

 

1836, du 27 avril au 4 mai : Balzac est emprisonné à l’hôtel Bazancourt pour ne pas avoir rempli ses obligations de garde nationale. Il espère y achever Le Lys dans la vallée mais il n’a finalement pas pu travailler comme il le souhaitait.

 

1836, 5 mai : Balzac écrit à Louise qu’il espère terminer Le Lys en cinq jours.

 

1836, 16 mai : Balzac écrit à Mme Hanska qu’il n’a toujours pas terminé Le Lys. Il espère finir en dix jours presque le quart de l’œuvre, soit « encore 10 feuilles, ou 160 pages du livre, à faire en entier, les écrire et les corriger. »

 

1836, entre le 18 et le 26 mai : Balzac se retire « à la campagne » pour achever son roman.

 

1836, 27 mai : Balzac écrit au docteur Nacquart qu’il lui reste « encore 8 feuilles à remanier, corriger et laminer ».

 

1836, fin mai : Balzac rédige l’Historique du procès. Il y précise que son manuscrit a 136 feuillets.

 

1836, début juin : Balzac rédige la lettre de Natalie de Manerville pour clôturer le roman (4 feuillets supplémentaires).

 

1836, 2 juin : en prévision du procès contre Buloz fixé au 3 juin, Balzac publie sa défense dans la Chronique de Paris sous le titre « l’Historique du procès auquel a donné lieu Le Lys dans la vallée ». Ce texte sera publié en tête de l’édition Werdet du Lys quelques jours plus tard.

 

1836, 3 juin : Balzac gagne le procès contre Buloz mais le livre n’est encore terminé.

 

1836, 9 juin : Werdet peut mettre l’ouvrage en vente.

 

1836, 12 juin : Balzac avoue sa fatigue à Mme Hanska : « J’ai travaillé nuit et jour pour pouvoir finir le livre assez à temps pour qu’il pût paraître le jour même du jugement. »

 

1837, 15 janvier : Balzac écrit à Mme Hanska qu’il corrige Le Lys dans la vallée pour atténuer les cris de révolte qu’Henriette laisse échapper au moment de sa mort (il suit ainsi le conseil que lui avait donné Mme de Berny qui n’aimait pas cette scène). Cette nouvelle version du texte paraîtra dans la seconde édition du texte chez Charpentier en 1839.

 

1839, 26 juin : mise en vente de la seconde édition du Lys dans la vallée chez Charpentier. Balzac a procédé à un certain nombre de corrections. Comme dans l’édition originale, il élimine des mots rares dont les critiques s’étaient moqués (« hésitations » remplace « nutations » ; « tourments » remplace « pâtiments »). Charpentier publiera une nouvelle édition du Lys en septembre 1847.

 

1844, septembre : édition du Lys chez Furne, Dubochet et Hetzel au tome VII de La Comédie humaine. Nouvelle révision du vocabulaire par Balzac : « pressentait » remplace « subodorait », « presque jaunes » remplace « flavescentes », « gentilshommes de grande route » remplace « gentleman of the road ». Remplacement des infinitifs par des participes après des verbes de perception. Don de blasons aux familles nobles. Changement ou élimination de certains noms pour mieux intégrer le roman à La Comédie humaine (Verneuil remplace d’Uxelles, suppression de la référence à la liaison de Lady Brandon du colonel Franschessini).

 

Entre septembre 1844 et août 1850 : corrections minimes apportées à l’édition Furne du Lys, en vue d’une nouvelle édition.

 

Chronologie établie par Isabelle Lamy (responsable du musée Balzac à Saché) d'après

  • l'Histoire du texte de Jean-Hervé Donnard dans son édition du Lys dans la vallée, Paris, Gallimard, Pléiade, 1978, tome IX, p. 1630-1655.
  • la correspondance de Balzac établie, présentée et annotée par Roger Pierrot et Hervé Yon dans l’édition Gallimard, La Pléiade du tome 1, 1809-1835 (2006), et du tome 2, 1836-1841 (2011).
  • la description des documents de la genèse de l’édition Werdet du tome I du Lys dans la vallée (1835-1836) établie par Stéphane Vachon, séminaire « Balzac » (ITM, CNRS), 17 mars 2012.

 

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