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La romance de Loïsa Puget

En 1837, une petite romance intitulée Le Lys dans la Vallée est éditée à Paris, chez Mme Vve Leduc. La compositrice Loïsa Puget (1810-1889) est une artiste connue dans le milieu de la chanson romantique. Les paroles de cette romance sont de Gustave Lemoine avec qui Loïsa Puget travaille régulièrement et qu’elle épousera quelques années plus tard.

 

La chanson présente assez fidèlement le personnage d’Henriette de Mortsauf tel qu’il a été imaginé par Balzac. Les premières paroles du refrain la décrivent comme une Dame voilée / Blanche d’attraits et de candeur. Soulignons au passage le double sens de « Blanche » qui est aussi le premier prénom de la comtesse de Mortsauf. 

 

Délicate « madone » voilée de blanc, elle cache sa mélancolie et son besoin d’amour. La triste fin du roman est rappelée en clôture de la chanson : Elle a vécu triste, isolée, / Et doit mourir, sans le bonheur ! / Que je te plains, pauvre isolée ! / Que je te plains, ma pauvre fleur ! / Que je te plains ! Fleur de mon cœur ! / Que je te plains ma pauvre fleur !

 

L’ambiance champêtre du roman transparaît tout au long de la chanson avec l’utilisation d’un vocabulaire bucolique. « Lys », « vallée », « fleur », sont des termes qui reviennent régulièrement.

 

Élise Gaborit (musée Balzac, Saché)

 

Transcription des paroles

 

Le Lys dans la Vallée

 

Musique de Mlle Loïsa Puget

A Paris, chez Mme Vve Leduc, éditeur de musique, 41, rue [nve] Vivienne

 

[Refrain]

Si vous voyez Dame voilée,

Blanche d'attraits et de candeur,

C'est de notre belle vallée

La fleur la plus chère à mon cœur.

C'est là mon lys dans la vallée,

C'est là ma chère et tendre fleur,

C'est elle, la fleur de mon cœur (bis)

 

[1er couplet]

Lorsque si blanche, à l'œil du Ciel,

Elle rayonne,

On croirait voir, de Raphaël,

Une madone.

De loin, chacun admire

Son léger vêtement,

Sa robe où l'on se mire,

Son voile blanc

 

[Refrain]

 

[2e couplet]

La jeune fille, à son printemps,

Était rieuse,

Elle s’est faite, avec le temps,

Plus sérieuse.

Sa vie est un mystère ;

Elle passe toujours

Dans les bals, solitaire

Et sans amours (bis)

 

[Refrain]

 

[3e couplet]

Mais en voyant ce front si pur,

Ce beau visage

On pourrait lire, sous l’azur,

Plus d’un orage.

Son cœur plein de tendresse,

Jamais ne fût compris,

Et souffle la tristesse

Dans un souris (bis) !

 

C’est là mon lys dans la vallée,

C’est là ma chère et tendre fleur !

Elle a vécu triste, isolée,

Et doit mourir, sans le bonheur !

Que je te plains, pauvre isolée !

Que je te plains, ma pauvre fleur !

Que je te plains ! Fleur de mon cœur !

Que je te plains ma pauvre fleur !

 

 

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